Journée mondiale contre le sida
Quelques dates
Officiellement, l’épidémie de sida commence en juin 1981. De plus, les premiers malades sont exclusivement homosexuels, mais rapidement les autorités sanitaires s’aperçoivent que d’autres personnes sont touchées, comme les hémophiles, les usagers de drogues par injection intraveineuse, des hétérosexuels, ou encore des immigrants haïtiens.
L’Institut Pasteur de Paris, sous la direction du professeur Luc Montagnier, isole le virus du sida qu’ils baptise LAV en janvier 1983. Cependant, ce n’est qu’en mai 1986 que le virus de l’immunodéficience humaine sera baptisé VIH.
Le premier traitement antirétroviral AZT, aux nombreux effets secondaires, sera autorisé aux États-Unis le 20 mars 1987.
De plus, la Journée mondiale du sida sous l’égide de l’OMS sera instaurée pour la première fois le premier décembre 1988.
Les années 1995-96, voient l’arrivée de deux nouvelles classes de médicaments marquant une grande avancé dans la lutte contre le sida. En effet, c’est le début des combinaisons de différents antirétroviraux ainsi naissent les trithérapies, qui vont se révéler très efficaces.
Le 6 octobre 2008, Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier obtiennent le prix Nobel de médecine pour leur découverte du VIH.
En juillet 2012 les américains commercialisent pour la première fois un traitement préventif limitant les risques de contamination (PREP).
Quelques chiffres
En 2019, presque 37 millions de personnes dans le monde vivent avec le HIV. En France, il y aurait plus de 170 000 séropositifs, chaque année environ 6000 personnes découvrent leur infection. Les jeunes hommes (15/24 ans) sont particulièrement touchés (environ 400 nouveaux cas par an).
Les personnes consommant des stupéfiants par intraveineuse représentent aujourd’hui 1% des nouvelles contaminations. La politique de prévention sanitaire a permis de réduire ce mode de contamination, en 1996 cette population représentait 40% des nouvelles infections.
La région ile de France représente 40% des nouvelles découvertes de séropositivité. De même, plus de 48 000 personnes sont suivies en île de France pour leur séropositivité.
Quelques conseils.
La meilleure prévention demeure aujourd’hui encore l’utilisation du préservatif. Cela reste encore le seul véritable rempart contre les risques de contamination.
Le traitement post exposition est à utiliser après un rapport à risque. Ce traitement doit être impérativement pris 48 heures après l’infection. Ce protocole est composé de trois molécules antirétrovirales. Son efficacité est supérieure à 90%. Le traitement est disponible aux urgences des hôpitaux.
Dans un premier temps, le traitement avant une prise de risque (PrEP) est prescrit par un médecin spécialisé dans un service hospitalier en charge du VIH et dans les centres de dépistage. Dans un second temps, le renouvellement de ce traitement peut être réalisé par votre médecin traitant. En revanche, le PrEP nécessite un suivi strict et rigoureux tous les trois mois associé à un bilan sanguin biologique. La drogue ingérée est composée de deux antiviraux.
Conclusion
Il est important d’avoir conscience que chaque médicament absorbé n’est pas sans conséquence sur notre organisme. De ce fait, il apparait donc aujourd’hui encore que la meilleure prévention contre le SIDA demeure le préservatif. Soyons responsable et vigilent portons la capote anglaise….